Glossaire

La majorité des définitions proviennent du glossaire du site "environnement littoral" de l'Ifremer.

Définitions

C

Cadmium

le cadmium (Cd) est principalement utilisé pour la fabrication des batteries, mais son introduction dans le milieu marin peut résulter de l’activité minière.
Ses niveaux de présence dépendent non seulement de la contamination, mais aussi de certains paramètres physico-chimiques influant sur les équilibres et les distributions.
Les ions Cd2+ constituent la forme prédominante du cadmium dissous en eau douce. Dès que la salinité augmente, les chlorocomplexes deviennent rapidement les espèces dominantes.
Le comportement très différent de ces deux espèces chimiques vis à vis des particules en suspension explique en grande partie les proportions de cadmium dissous ou particulaire que l’on peut rencontrer selon les zones considérées.

Dans les rivières, 95 % du cadmium serait sous forme particulaire ; cette proportion s’inverse lorsque la salinité atteint 17 à 20 pour mille.

En estuaire, la représentation des concentrations en cadmium dissous en fonction de la salinité prend la forme d’une courbe en cloche très caractéristique.
La conservativité du cadmium dissous dans la gamme de salinité d’environ 20 à 33 permet d’extrapoler une concentration théorique de cadmium à salinité nulle et de calculer ainsi les exports à l’océan.

Dans les sédiments océaniques, la teneur moyenne est voisine de 0.2µg/l. Le cadmium ne présente pas de toxicité aiguë pour les organismes marins à des concentrations susceptibles d’être rencontrées dans le milieu.

Au niveau sublétal des concentrations de 0.05 à 1.2µg/l peuvent provoquer des effets physiologiques pour les larves de crustacés (respiration, stimulation enzymatique) et des inhibitions de croissance pour le phytoplancton

Calanque

en Provence, désigne un rentrant de la côte, long et étroit et aux flancs abrupts généralement formés de calcaire dur.

Canyon (sous-marin)

incision profonde dans l’escarpement continental (= abrupt du socle continental) créée et entretenue par le transit des sédiments allant de la plateforme continentale vers la plaine abyssale.

Cap

avancée du littoral, le plus souvent rocheuse, élevée et servant de point de repère aux navigateurs. Le terme s’emploie pour des formes importantes faisant nettement saillie et bien repérables de loin.

Capteur

dispositif permettant de détecter, en vue de le quantifier et de le représenter, un phénomène physique sous la forme d’un signal (généralement électrique).

Carroyage

réseau de lignes parallèles équidistantes et parallèles entre elles, tracées sur un dessin ou une carte pour :

  • permettre la localisation précise des lieux sur une carte en fonction de leur place dans ce quadrillage, muni de coordonnées cartésiennes ;
  • faciliter le report des tracés de ce dessin ou de cette carte, à une échelle différente.

Chalut

poche de filet traînée par un navire de pêche (chalutier) pour y capturer des animaux marins.
Le chalut est maintenu ouvert par l’effet hydrodynamique de panneaux. Il est lesté à la base de son ouverture.

On distingue :

  • le chalut traditionnel benthique qui opère sur le fond pour capturer des espèces benthiques ;
  • le chalut pélagique qui opère en pleine eau.

Un chalut peut être mis en œuvre par un ou plusieurs chalutiers (chalut-bœuf).

Chenal

itinéraire de circulation des eaux, dans lequel se maintient toujours une certaine profondeur.
Un chenal peut être naturel ou artificiel et servir à l’alimentation en eau de plans d’eau situés loin de la mer ou à la circulation des embarcations.

Chlorophylle

molécule présente dans les chloroplastes des végétaux autotrophes et qui est la base des réactions photosynthétiques (= assimilation chlorophyllienne, permettant aux végétaux de transformer en matière organique le carbone contenu dans le gaz carbonique de l’air, ou de l’eau).

La chlorophylle a un squelette tétrapyrolique associé à un atome de magnésium. Elle capte l’énergie contenue dans les radiations rouges, qu’elle transfère vers d’autres systèmes enzymatiques responsables de la formation de l’ATP nécessaire aux réactions photosynthétiques.

Circulation

  • Circulation d'Ekman : circulation induite par le vent. Le vent agit directement sur la couche superficielle de l'océan. Cette couche a une épaisseur d'environ 100 mètres (couche d'Ekman). Les courants induits par le vent dans l'hémisphère nord ont une vitesse en surface qui fait un angle vers la droite (la gauche dans l'hémisphère sud) (entre 30 et 60° selon la latitude). En profondeur, la vitesse décroît et décrit une spirale dite spirale d'Ekman. L'action directe du vent sur l'océan est donc limitée à une couche superficielle. La réponse de l'océan "intérieur" au forcing du vent est indirecte et la dynamique associée est bien plus subtile. La convergence ou divergence des transports d'Ekman induisent en effet des petits mouvements verticaux qui mettent ensuite en mouvement la circulation intérieure (en équilibre géostrophique).
  • Circulation géostrophique : circulation océanique théorique résultant de l' équilibre entre les forces de pression horizontales au sein des masses d'eau et les forces d'accélération liées à la rotation de la Terre.
  • Circulation thermohaline : c'est la circulation d'eau de mer induite par les différences de température (thermo) et de salinité (haline). Ces différences entraînent des différences de densité. L'eau de surface en provenance des régions chaudes du globe pénètre dans les régions polaires, se refroidit et gèle. En gelant, elle libère du sel. Salée et froide, l'eau polaire coule à de grandes profondeurs et circule au fond des bassins. L'eau de surface doit remplacer l'eau de mer qui a coulé, tel un tapis roulant.