Le modèle de la Manche et du Golfe de Gascogne vise à décrire l’évolution des courants, de la température et de la salinité sur l’ensemble de la zone.
Le modèle hydrodynamique est tridimensionnel : il fournit des résultats horaires selon une maille de 2,5km de coté et sur 40 niveaux entre la surface et le fond.
Le code informatique MARS 3D (Model for Applications at Regional Scale) développé par l’IFREMER est utilisé pour réaliser ce modèle.
Les effets pris en compte sont ceux de la marée, du vent et des gradients de densité (liés aux différences de température et de salinité).
Les courants présentés résultent donc de ces 3 influences :
- La marée est générée par grande profondeur et se propage sur le plateau continental. Les variations du niveau et les courants associés sont périodiques, la marée dans le golfe de Gascogne et le long des côtes européennes en général est dite semi diurne (2 marées hautes et 2 marées basses par jour). Les variations du niveau marin aux limites ouvertes du modèle appelées conditions aux limites proviennent d’un modèle de plus grande emprise dont les résultats ne sont pas présentés sur ce site.
- Le Vent contribue également au courant par la tension qu’il exerce en surface. Les forçages météorologiques utilisés proviennent des résultats analysés (pour le passé) et prévus des modèles de circulation atmosphériques de Météo France. Le vent contribue également aux variations de température de la surface de la mer (via principalement les processus d’évaporation).
La densité de l’eau de mer dépend de la température et de la salinité. Les eaux les plus légères (les plus chaudes et/ou les moins salées) recouvrent les eaux plus denses (les plus froides et/ou les plus salées), c’est le phénomène de stratification de la colonne d’eau. Les variations de température résultent du bilan des échanges de chaleur entre l’atmosphère et l’océan et du mélange vertical de la colonne d’eau. Dans certains secteurs en mer d’Iroise, les courants de marée sont susceptibles de générer assez de turbulence pour que la colonne d’eau soit totalement mélangée entre la surface et le fond, même en été. Les différences de salinités dans le Golfe de Gascogne résultent des apports fluviaux par les principaux fleuves Adour, Gironde, Loire et Vilaine. Dans une première approche, seuls ces fleuves sont pris en compte, leur débits est spécifié tous les jours (quand la donnée est disponible). Ces données proviennent des DREAL (directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et de l’Institution d’Aménagement de la Vilaine .
Depuis le 10 mars 2010, le modèle Manche-Golfe de Gascogne utilise les résultats d’un modèle général de l’océan Atlantique développé et mis en œuvre par le groupement Mercator. Les résultats obtenus révèlent l’influence de la circulation à grande échelle. Dans cette version, les débits de l’ensemble des fleuves sont également pris en compte. Enfin, le modèle a été étendu au Nord et vers l’Est pour prendre en compte l’ensemble de la Manche jusqu'à 52°45N.
Les résultats du modèle (courants, température et salinité) sont présentés toutes les heures. Les résultats dénommés « journaliers » résultent d’une moyenne sur la journée, ils filtrent ainsi les effets de la marée instantanée et mettent plus en évidence les effets météorologiques notamment sur les courants de surface.