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Modélisation et Analyse pour la Recherche Côtière

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Validation à la côte : façade Atlantique métropolitaine

Les résultats présentés ici sont obtenus avec le modèle CRESTp qui réalise une simple propagation de l’énergie des vagues le long de rayons.

A partir d’un point d’arrivée les rayons sont remontés jusqu’au large pour y être alimenté par les résultats du modèle WAVEWATCH III. Ce modèle ne prend pas encore en compte le vent local et les effets des courants ni les variations du niveau d’eau. Il est donc potentiellement moins précis que le modèle SWAN. Toutefois, dans de nombreuses situations la propagation (réfraction, masquage par les îles) est l’effet le plus important, et CRESTp traite cet aspect de manière plus précise que SWAN. CRESTp peut donc souvent donner des résultats meilleurs que SWAN, mais en général les deux modèles demandent à être améliorés ou combinés.

Quel que soit le modèle, la précision des prévisions se dégrade quand on s’approche de la côte. Sur des côtes «ouvertes» sur l’océan comme devant l’ile d’Oléron ou la côte Aquitaine, les erreurs restent faibles.

Comparaison entre modele (analyse) et mesures realisees par le SHOM en 2006 devant le phare de Chassiron (Oleron)

Figure 4 : Comparaison entre modèle (analyse) et mesures réalisées par le SHOM en 2006 devant le phare de Chassiron (Oléron)

L’imprécision du modèle augmente sur des côtes découpées comme le Finistère, la Manche ou le sud Bretagne. Ainsi au sud d’Ouessant l’erreur est de l’ordre de 15% à 18% pour la hauteur significative Hs issue d’analyse (mesures aux points « Pierres Noires », « Iroise » et « Bertheaume »). Les erreurs sont plus importantes dans les régions abritées par une côte découpée, du fait de la sensibilité à la répartition de l’énergie suivant les directions d’arrivée, et par endroits, l’effet relativement incertain du frottement sur le fond. Enfin, l’effet des courants et des variations de niveau d’eau sont importants.

Position de quelques-uns des points instrumentes par le SHOM et le CETMEF en mer d Iroise.

Figure 5 : Position de quelques-uns des points instrumentés par le SHOM et le CETMEF en mer d’Iroise.

Comparaison entre les hauteurs de vagues calculees (analyses) en enchainant WAVEWATCH III et CRESTp aux points Pierres Noires, Iroise et Bertheaume

Figure 6 : comparaison entre les hauteurs de vagues calculées (analyses) en enchaînant WAVEWATCH III et CRESTp aux points Pierres Noires, Iroise et Bertheaume