le cadmium (Cd) est principalement utilisé pour la fabrication des batteries, mais son introduction dans le milieu marin peut résulter de l’activité minière.
Ses niveaux de présence dépendent non seulement de la contamination, mais aussi de certains paramètres physico-chimiques influant sur les équilibres et les distributions.
Les ions Cd2+ constituent la forme prédominante du cadmium dissous en eau douce. Dès que la salinité augmente, les chlorocomplexes deviennent rapidement les espèces dominantes.
Le comportement très différent de ces deux espèces chimiques vis à vis des particules en suspension explique en grande partie les proportions de cadmium dissous ou particulaire que l’on peut rencontrer selon les zones considérées.
Dans les rivières, 95 % du cadmium serait sous forme particulaire ; cette proportion s’inverse lorsque la salinité atteint 17 à 20 pour mille.
En estuaire, la représentation des concentrations en cadmium dissous en fonction de la salinité prend la forme d’une courbe en cloche très caractéristique.
La conservativité du cadmium dissous dans la gamme de salinité d’environ 20 à 33 permet d’extrapoler une concentration théorique de cadmium à salinité nulle et de calculer ainsi les exports à l’océan.
Dans les sédiments océaniques, la teneur moyenne est voisine de 0.2µg/l. Le cadmium ne présente pas de toxicité aiguë pour les organismes marins à des concentrations susceptibles d’être rencontrées dans le milieu.
Au niveau sublétal des concentrations de 0.05 à 1.2µg/l peuvent provoquer des effets physiologiques pour les larves de crustacés (respiration, stimulation enzymatique) et des inhibitions de croissance pour le phytoplancton …